Jean-Paul Grellier

Je suis né dans le Moncoutantais. Bon, je me doute que vous ne savez pas trop où ça se trouve. C'est facile. Rendez-vous dans l'estuaire de la Loire : remontez le fleuve jusqu'à Nantes. Là, direction plein sud en suivant la Sèvre Nantaise jusqu'à sa source ou presque.

Je viens des collines de Gâtine; le pays du granit et du bocage avec ses hameaux isolés, ses petites prairies et ses haies vives (bon, il y en a de moins en moins, remembrement oblige)

J’ai grandi à la ferme. J’ai connu le temps des veillées paysannes (en hiver, on triait les mojettes), des attelages de bœufs, des journées de battage, de la carriole à cheval. J’ai vu l’arrivée du premier tracteur (un SOMECA orange) et de la première voiture (une Peugeot 203 d’occasion). C’était il y a bien longtemps : Internet, la télé HD, le smartphone et la photo numérique n’existaient pas. J’ai le souvenir d’un gros poste de radio à galène. On écoutait Zappy Max, les radio-crochets et, au début de l’été, l’arrivée des étapes du Tour avec ses fameux duels entre Anquetil et Poulidor. Enfants, nous allions chez une voisine regarder LA télé (en noir et blanc et avec une seule chaine). On ne se lassait pas des aventures de Thierry la Fronde, de Zorro ou d’Ivanhoé.

Jean-Paul Grellier

A l'école devant mon avion en balsa

Je suis allé à l’école communale de mon village. J’étais toujours le premier (bon, ce n’était pas difficile, nous n’étions que trois dans la classe). J’ai fréquenté le CEG de L’Absie, j’ai décroché le BEPC : le millésime 1968, le meilleur de tous, même les cancres l’ont eu. J’ai poursuivi mes études au collège Saint-Joseph de Bressuire (qui, comme son nom ne l’indique pas, était un lycée). Mon bac en poche, passionné et plutôt doué pour les matières scientifiques, j’ai continué ma scolarité à l’université puis intégré une école d’ingénieur (l’ENSMA de Poitiers). Le milieu universitaire me plaisant, j’ai pris mon temps et obtenu une thèse de doctorat-ingénieur. Je suis « monté » à Paris, non comme Rastignac, mais parce qu’il n’est pas toujours facile de trouver du travail dans sa région natale quand on a des diplômes.

Pendant ma thèse à Poitiers
Pendant ma thèse à Poitiers
Devant les caméras de FR3, un jour de 1985
Devant les caméras de FR3, un jour de 1985

Un jour de 2005, peut-être lassé du style littéraire très particulier des rapports scientifiques et techniques et des documents administratifs, j’ai eu une drôle d’idée qui surprit tous mes proches : écrire un roman. Quelqu’un a dit que, pour atteindre la sagesse, il fallait avoir réalisé trois actes : planter un arbre, faire un enfant et écrire un livre. Il me manquait le livre. C’est chose faite. Bon ai-je pour autant atteint la sagesse, ça c’est une autre histoire…

J’ai dû redécouvrir la grâce de l’imparfait du subjonctif et les joies de la concordance des temps… J’ai choisi la voie du polar. L’esprit scientifique aide beaucoup, que ce soit pour la construction méthodique du scénario ou pour la mécanique parfaite de l’intrigue. Peut-être pour redonner vie à mes ancêtres, j’ai construit mon premier roman (Le calvaire des innocents) comme mon troisième (qui devrait en principe être publié en 2016), en les situant au carrefour de trois mondes littéraires : le polar (teinté d’un petite dose de thriller), le roman historique et le roman de terroir.

Aujourd’hui, je partage ma vie entre la Charente-Maritime et l’Ile de France.

J'ai fait beaucoup de recherches généalogiques. Toutes mes données sont sur le site geneanet : Site de recherches généalogiques de Jean-Paul Grellier

Jean-Paul Grellier